Philosophe, mathématicien et savant, il est notamment le fondateur de l’école milésienne. Un séjour en Égypte l’initia aux sciences babyloniennes et égyptiennes. C’est d’ailleurs lui qui fut capable de calculer, entre autres exploits, la hauteur de la grande pyramide, notamment grâce à son fameux théorème. Il fut aussi précurseur dans la prévision des éclipses, prévoyant celle qui eut lieu en mai -585.
Il sera l’instigateur de nombreuses méthodes de calculs arithmétiques et géométriques essentielles. Il s’essaiera également avec succès à l’observation de la nature, au commerce, aux techniques, aux innovations, et bien sûr à la politique, englobant ainsi l’ensemble des préoccupations de l’époque, le hissant au titre de « sage ». Il n’existe pas de véritables manuscrits lui ayant appartenu, mais comme pour tous les grands penseurs de l’Antiquité, son savoir fut retranscrit par ses successeurs, alimentant la légende de cet homme qui est considéré comme le premier mathématicien de l’Histoire avec un grand H.
Une maxime qu’il n’aura de cesse à expérimenter, d’autant que son esprit, ouvert à toutes les nuances de la vie, s’enrichira en permanence de nouvelles découvertes. Il énonça les théories selon lesquelles tout diamètre partage le cercle en deux parts égales, celle qui démontre que les angles à la base d’un triangle isocèle sont égaux et d’autres, plus détaillées, encore. Selon lui, les angles opposés par le sommet sont égaux lorsque deux droites se coupent, de même que deux triangles sont égaux s'ils ont deux angles et le côté compris égaux. Il étudiera la cosmologie, définissant l’eau comme étant le principe matériel d’où procède l’intégralité de tous les autres éléments présents sur la planète et dans l’atmosphère. Féru de spiritualité il est l’un des premiers à avancer l’immortalité de l’âme, qui entrainera plus tard les travaux d’Aristote. Il ne s’attacha pas seulement à l’esprit, prônant l’importance d’un corps sain, notamment par le biais de l’exercice physique et de la nourriture.
C’est ainsi qu’il est considéré comme l’un des piliers fondateurs de l’astronomie, expliquant aux marins comment suivre la Petite Ourse pour se diriger. Il évalua également le diamètre du soleil, calcula la durée d’une année, instaura le calcul des solstices et des équinoxes. Ses mesures de la portée de l’ombre de l’astre permirent d’élaborer de nouvelles théories. Il fera ainsi le lien entre toutes les sciences, élargissant au maximum le champ des possibles, englobant l’ensemble des disciplines enseignées à cette époque. Son influence sera phénoménale et inspirera notamment la philosophie de Platon. Il instaurera une nouvelle énergie dont sera issu l’ensemble de la démarche scientifique moderne. La pensée occidentale lui doit beaucoup, développant des valeurs citoyennes mettant en avant l’humanité et l’esprit fondateur de la démocratie. Le concept entretient l’ambition de connaissance et la transmet aux plus érudits, qui chercheront eux-mêmes à transmettre le savoir auquel ils ont accès. C’est cet héritage précieux avec lequel il marquera à jamais l’histoire.