Il sera longtemps le disciple de Platon au sein de l’Académie, se rapprochant ensuite du tyran Hermias d’Atarnée qui l’instruira à la stratégie politique. Il deviendra plus tard le professeur du jeune Alexandre le Grand, fils de Philippe de Macédoine.
En 335, il fonde le « lycée », une école dans laquelle il enseignera sa propre doctrine durant 13 ans. Après la mort de son étudiant le plus illustre, il est chassé de la cité pour accointances et meurt à l’âge de 63 ans, en laissant au monde un héritage phénoménal et précieux qui servira la cause scientifique.
La philosophie qu’il développa fit de lui l’un des plus grands penseurs de tous les temps, à une époque où cette matière était véritablement consacrée à l’ensemble des grands sujets de recherche.
Il fut donc capable de traiter de tous ceux qui étaient accessibles alors, à savoir la physique, la métaphysique, la biologie, la logique, les mathématiques, la rhétorique et tous leurs dérivés.
Pour lui, un corps est une matière qui possède la vie en puissance, s’appuyant sur une psychologie qui devient véritablement la science de l’âme. Il différencie, entre autres, la sensation de la pensée. De sujet en sujet, il introduit progressivement une interprétation scientifique du monde. Il la consignera dans l’Organon, qui constitue l’ensemble des traités qu’il a rédigés. Il y énonce toutes les nuances de ses réflexions, définissant également chaque mot dans son ensemble pour en offrir une meilleure compréhension.
La logique y est essentielle, tout comme l’observation de la nature, dont il tire des conclusions éclairées, remontant jusqu’aux principes fondamentaux. En mathématique, il établit la méthode de construction des raisonnements, qui implique une vérité générale nommée la majeure, et un fait observable, nommé la mineure.
Il met ainsi en valeur la relation qu’il existe entre deux propositions, la majeure étant celle qui s’avère véridique.
Aucune règle, aucune supposition, aucun sujet ne sont mis de côté. Aristote arrive à tout cerner, décortiquant et analysant son vécu comme celui de tout qui lui est donné d’observer autour de lui. Il édicte même sa propre conception du rêve.
Il est impossible de résumer en quelques paragraphes succincts l’ensemble de ses travaux aboutis ou non. Car chacune de ces matières, détaillées et riches nécessitent un approfondissement pour chaque initié qui se penche sur le dossier Aristote. Lorsqu’il meurt, ses successeurs, dont Théophraste, s’empressent de se concentrer sur leurs propres recherches évitant de mettre en avant ses enseignements qu’il soit alchimistes ou plus concrets.
Enfouis dans des caves perdues, tous ses manuscrits sont pourtant récupérés puis étudiés à partir de l’an 500, avant d’être ré écrits par les scribes grecs et égyptiens, pour les préserver.