Peu d’éléments subsistent sur sa biographie, excepté le fait qu’il fut l’un des plus grands, comme en témoignent deux ouvrages majeurs qui lui sont attribués, Géographie et Almageste.
Dans ce dernier qui reste un modèle du genre, il réunit en 13 livres, l’ensemble des données astronomiques recueillies par les Babyloniens et les Grecs durant près de 8 siècles. Tout ce qu’il y consigne, à l’image de ses tables de position, servira de référence à l’étude du ciel jusqu’à l’invention de la lunette astronomique, bien plus tard, au 17e siècle. Il y évoque aussi le modèle géocentrique de l’univers, initié par Hipparque dont il soutient la thèse qui définit la terre comme le centre de tout. Une version que l’Église défendra jusqu’au 18e. Il répertorie mille étoiles, 48 constellations, constituant ainsi un des recueils les plus essentiels en la matière.
Servi par cette période hellénique, propice à l’expansion des idées, le monde en évolution se trouvera changé par ses réflexions, analyses et observations. Elles serviront de support à des générations de penseurs. Son autre manuscrit, consacré à la géographie, reprend la même démarche, mais s’applique à la terre, compilant des relevés du géographe romain De Tyr. Pour le traduire, Ptolémée invente le système de codification par latitude et longitude, toujours en vigueur aujourd’hui. Il implante le méridien 0 au niveau du Cap Vert actuel, et trace ensuite la carte de la planète. En sus de ces développements, il est reconnu pour ses connaissances mathématiques, résolvant de nombreux calculs, transmettant des formules géométriques et arithmétiques, qui seront la base de cette science. Il édite son théorème selon lequel un quadrilatère convexe inscrit dans un cercle a un produit de diagonales qui est égal à la somme des produits des côtés opposés.
Il continue à se disperser, brillant dans chaque discipline. Il œuvre ainsi dans le décryptage de la notion de lumière, travaillant sur la réflexion, la couleur, la réfraction et la théorie de la vision. Astrologie, musique, aucun domaine ne lui échappe réellement. Il se penche sur tout ce qui entraine la réflexion. Accumulant une somme de données incroyables, qu’il s’est efforcé de transmettre à ses pairs, il semble qu’il soit mort dans les années 160, même si certaines légendes mauresques le font vivre jusqu’à presque 100ans. Personnage novateur et éclairé, puisant son énergie spirituelle dans la lumineuse Alexandrie où il vécut, il laisse un héritage considérable dont seront issues bon nombre de découvertes scientifiques ultérieures. Peu considéré au Moyen Âge, il sera largement et précieusement étudié à la Renaissance, suscitant de nombreux approfondissements des éléments qu’il avait avancés. Il est l’un des mythes incontournables de la science, avec la diffusion de sa pensée dans chacune des spécificités qu’il fit sienne.
